La vie de Johnny Milou a basculé une nuit, sans qu'il s'en rende compte…

Pour se retrouver sur ses pieds il sa devoir sillonner la Terre puis la Galaxie, mais surtout passer par toutes les étapes de doute qui parsèment un voyage initiatique.

Premier voyage : le Chili

Johnny part d'abord vers le Chili, sur une obscure recommandation d'un prétendu extraterrestre.

Le voyage comporte plusieurs étapes :

1. Un trajet en voilier de Brest à Iquique.
2. Un trajet en bus jusqu'à San Pedro De Atacama.
3. Diverses excursions autour de San Pedro.
4. Un trajet en mobylette de San Pedro au désert du nord, puis vers Iquique
5. Un trajet en cargo jusqu'à l'entrée du canal de Panama.
6. La traversée du canal de Panama en voilier.
7. Finalement le retour sur l'Europe, toujours en voilier.

Les voiliers

Johnny voyage en bateau parce qu'il n'a pas beaucoup de moyens. Il fait du "bateau-stop" sur la mer comme il fait de l'auto-stop sur terre. Probable que plus tard il fera du "soucoupe-stop" pour voyager d'une planète à l'autre…
De plus il a le temps, comme beaucoup des personnages de roman, il ne travaille pas. Il faut avoir du temps libre pour vivre une aventure...

Le Chili

Parce que j'ai depuis longtemps envie de visiter le désert d'Atacama. Je ne sais pas pourquoi, ça me semble un endroit mythique.
Un peu plus au nord, il y a le Pérou, avec les lignes de Nazca et toute la riche vie spirituelle. 

San Pedro de Atacama

San Pedro de Atacama est un petit village perdu au milieu du désert d'Atacama (comme son nom l'indique). Inconnu il y a quelques années, le village est maintenant assailli de toute la troupe des routards. C'est devenu une destination très à la mode.

Si vous cherchez sur internet (cf. la page de liens pour quelques points d'entrée), vous trouverez assez d'informations et de photos sur San Pedro pour pouvoir tenir une conversation, exactement comme si vous y étiez allés.

Deuxième voyage : l'Inde

Le deuxième voyage "terrestre" de Johnny se déroule en Inde. Il est beaucoup plus court, une seule soirée est racontée dans le livre.

En Inde, Johnny a choisi Bénarès, il aura juste de temps de tomber en extase devant le Gange... Enfin, peut-être qu'en y regardant bien, ce voyage est nécessaire à son développement spirituel.

Dans le livre, je raconte un fait réel. Il y a une dizaine d'années, j'ai passé une soirée inoubliable sur les rives du Gange. Je ne vais pas raconté cet épisode ici, mais je peut prendre un extrait du bouquin :

Je regarde le Gange dans la nuit. J'essaie de suivre les tourbillons qui se perdent dans l'obscurité en dessinant des arabesques folles. La surface n'est pas plate, elle a un volume, une forme, comme si l'eau était plus dense ici qu'ailleurs.
Je le regarde couler, passer devant moi comme un serpent, pour aller se répandre sur la terre plus au Sud. Un serpent de vie.
Will avait donc raison, le Gange n'est pas un fleuve comme les autres. Il est la vie. Voir couler le Gange c'est voir le souffle de vie qui anime la Terre.
Comme pour me le confirmer, un chien hurle dans le lointain, en amont. Puis un autre, un peu plus près. Je souris, je me dis que je suis dans le vrai. Mais ça continue, un autre hurlement, plus proche, un autre, encore un autre. On dirait que tous les chiens de Bénarès sont en train de se précipiter sur les rives du fleuve pour hurler à son passage. Quelque chose doit les faire réagir.
Les aboiements font penser à un déferlement continu qui vient de l'amont et va bientôt arriver sur moi. Un chien tout proche relaie celui qui vient de se taire un peu plus haut. Je scrute le fleuve en pensant voir un bateau, ou une charogne, quelque chose. Mais je ne vois rien. Puis c'est un autre chien qui reprend, plus bas, en aval.
J'ai réellement l'impression que quelque chose est passé devant moi, mais je n'ai rien vu, probablement une des entités de la mythologie hindoue en balade nocturne.

Voyages imaginaires

À la fin de l'aventure, Johnny à rencontré plusieurs fois son ami extraterrestre, et pour continuer l'histoire je n'ai pu m'empêcher de raconter deux voyages dans la galaxie.

L'aventure galactique

Le premier voyage est clairement imaginaire, c'est un rêve. Johnny s'imagine en train de parcourir la galaxie avec Vania.

Au début, je raconte une vision à laquelle j'ai moi-même rêvé plusieurs fois : la vision de notre galaxie. S'imaginer regarder notre propre galaxie. Pas de loin, comme nous voyons les autres galaxies, mais d'assez près pour qu'elle emplisse tout le champ de vision... Vous pouvez approcher ce que ça donnerait en téléchargeant une grosse image de la galaxie d'andromède (cf. la page de liens). Après il ne reste plus qu'à mentalement supprimer la multitude de points lumineux des étoiles proches...

La formation

Pour le deuxième voyage, le livre ne précise pas s'il s'agit ou non d'un autre rêve. Dans la réalité c'est imaginaire, bien sûr, je n'ai jamais suivi de formation «  Introduction à la société galactique pour les jeunes peuples. »

Johnny et Vania se retrouvent dans une université galactique. Et c'est là, en dehors des heures de cours, que Johnny parvient à se faire une idée juste de l'humanité. À partir de là, l'image est complète, il comprend enfin pourquoi, inévitablement, la galaxie est emplie de vie et d'humanité.

Voyage de la pensée

Mais le principal voyage de Johnny reste purement intellectuel… Dans l'espace des 333 pages de ce roman, il va passer d'une vision de la vie purement terrienne à une vision beaucoup plus vaste. Une vision qui s'étend dans l'espace, jusqu'aux confins de la galaxie, mais aussi dans le temps, car imaginer des civilisations extraterrestres implique forcément de se pencher sur l'évolution de l'humanité terrestre.

Dans la pensée "courante", nous avons une vision très localisée du monde : "autour de moi, et maintenant". Certes nous apprenons l'histoire à l'école, mais c'est un apprentissage impersonnel, inhumain dans un certain sens, entièrement basé sur les dates et les faits, elle ne donne pas conscience de l'évolution de la race humaine.

Nos ancêtres d'il y a 10 000 ans étaient-ils différents de nous ?
D'accord, ils étaient habillés de peau et ne pouvaient pas se défouler sur une Nintendo, certes. Mais à part ça ?
Comment vivaient-ils, comment aimaient-ils ?
Est-ce que nos ancêtres pouvaient se suicider par amour ?
Chaque fois que j'ai lu des articles traitant de la vie quotidienne des peuples primitifs, j'ai été étonné de nos ressemblances.

Oui, nous évoluons, la connaissance humaine s'est lentement construite depuis des millénaires. Sans ces ancêtres tout proches nous ne serions rien, si l'un d'eux n'avait pas trouvé un moyen d'allumer un feu, et un autre inventé la roue, nous n'en serions pas là.
Et pourtant que les croyances ont changé, que les théories ont évolué !

Le problème, c'est qu'à conserver cette vision plate, dans laquelle le passé est une matière aseptisée, réservée aux érudits, nous n'envisageons pas non plus l'avenir.

Ces ancêtres, à la fois proches de nous par leur caractère humain, et si éloignés par la technologie et les croyances, vivaient il y a 10 000 ans, peut-être un demi-millier de générations. Ils sont donc très proches de nous dans le temps. Que sera l'humanité dans 10 000 ans ? Oserions-nous prétendre que rien ne changera plus ? Oserions-nous prétendre que ça ne nous regarde pas ?

Oserions-nous prétendre, que, dans cet univers où l'échelle de temps est plutôt le milliard d'années, il ne pourrait exister une civilisation plus avancée que la nôtre ?